9 février 2009

La crise du temps

L’homme est en crise dans son rapport au temps. Après avoir longtemps regardé vers l’arrière, puis s’être tourné vers l’avant, le voilà oppressé par un présent qu’il ne maitrise pas et dont il ne semble plus pouvoir s’échapper.


Par rapport au temps, entendez régime d’historicité, c'est-à-dire le rapport au temps dans lequel une société vit (il sera ici question que de nos sociétés occidentales), comme le développe François Hartog. La société évolue et son rapport au temps avec. Les Lumières regardaient vers le passé alors que la révolution industrielle se tourna vers le futur, pensant que le progrès amènerait la prospérité. Dans le XXe siècle, ce nouveau rapport au temps rencontra des doutes et se retrouva en crise.

On s’est aperçu que le progrès n’était pas toujours, ou seulement, positif et qu’il fallait se soucier «au présent de l’avenir». L’écologie en est l’exemple le plus frappant mais il y en aurait bien d’autres à citer. On n’est plus assuré par le passé, ni par le futur. Hartog et d’autres appellent notre nouveau rapport au temps le présentisme.

Ce terme prend toute son importance quand on regarde de plus près notre société. Nous sommes assaillis par le présent! L’importance, l’omniprésence et l’instantanéité des médias créent des flux auxquels on ne peut échapper. Nous étouffons! Faut-il en sortir? Pas sûr que cela soit possible ni que cela soit la bonne solution.

Il ne faut cependant pas y étouffer ni s’y laisser soumis. Comment? En donnant de l’épaisseur à notre présent sans être dominé par les flux, sans courir vers le passé et n’attendant pas passivement un futur meilleur.

Phyle

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